Dans un rapport publié le 23 septembre 2024 dans le journal Nature, une trentaine des plus grands spécialistes de l’océan, réunis par l’association Bloom, détaillent des mesures pour « mettre un terme à la destruction continue de l’océan causée par la pêche et assurer un renouvellement abondant des poissons de façon à nourrir les générations futures. »
Ces experts, issus de douze pays et représentant un large éventail de domaines académiques (biologie, océanographie, sciences sociales, économie), sont parvenus à une vision consensuelle de la relation entre les humains et l’océan, ainsi que des changements de pratiques qu’elle implique. Leur travaux, initiés en 2020, les ont conduits à redéfinir le concept de pêche durable et à arbitrer les différentes questions qu’elle soulève afin de s’accorder sur les aspects pratiques de la mise en œuvre de cette nouvelle pêche.
Les onze règles d’or définies permettraient de contribuer à l’atteinte des objectifs internationaux en matière de climat, de biodiversité et de sécurité alimentaire. Elles s’appuient sur deux principes clés :
1) la pêche doit minimiser les impacts sur les espèces et les écosystèmes marins, s’adapter au changement climatique et assurer la régénération de la vie et des habitats marins appauvris
2) la pêche doit améliorer la santé, le bien-être et la résilience des êtres humains et des communautés – en particulier des plus vulnérables – plutôt que de servir les intérêts économiques des entreprises qui concentrent les profits entre les mains de leurs détenteurs et laissent les citoyens supporter les coûts.